Vacances coquines [1/3] : Scandaleuse

Août 2009

Nous avons passé nos vacances à Kusadasi, une belle ville touristique sur la côte ouest de la Turquie. Ce fut une semaine au soleil, farniente, à profiter de la piscine, de la plage, des bazars, et à découvrir un beau pays. Nous y fîmes de superbes photos des paysages et même quelques unes un peu plus osées à Pamukkale, entourés de touristes. Mais surtout, durant ces vacances, nous en avons profité pour sortir à deux. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas flirté en boîte verticale, et depuis nos aventures libertines nous avions pris plus d'assurance et avions aussi plus de confiance entre nous pour oser flirter... séparément !

C'est donc le mardi soir, avant une journée sans excursion que nous sortons dans les rues de Kusadasi, vers 23h, achetant quelques beaux bijoux en argent pour une bouchée de pain dans les derniers bazars ouverts. En ce tout début de soirée, les ouvreurs nous accostent et nous promettent des verres gratuits, des shots, des t-shirt, si on entre dans leur club. On se laissera tenter par la meilleure offre, deux shots offerts et les cocktails à moitié prix (les prix n'étant pas affichés de toute façon) qu'ils nous serviront généreusement. Hélas, le bar un peu vide est rapidement lassant. Nous nous amusons avec les serveurs à résoudre leurs casse-têtes en bois, je danse avec l'ouvreur, Kees se laisse apprendre des tours de passe passe avec un élastique... Notre niveau d'alcool a bien monté, mais nous décidons de changer d'endroit histoire de vraiment s'amuser. Après un tour dans un club dansant, nous finissons finalement dans un bar irlandais qui nous accoste avec les verres de shot à la main et nous amène une bière gratuitement une fois installés. Décidément, je sens doucement le niveau d'alcool atteindre son maximum, je resterai au coca un moment. Nous dansons tous les deux ,en nous amusant et l'ambiance s'y prêtant nous commençons à discuter avec un groupe de jeunes filles anglaises qui venait de s'installer à notre table. Soudain sur la piste de danse, un jeune homme me propose de danser, m'offrant une bière, que je ne peux refuser. Kees me regarde l'air coquin et je lui lance un regard malicieux : qu'il continue donc ce qu'il a commencé avec la jeune fille en face de lui ;-).

Je m'élance alors sur la piste avec le jeune Turc. Beau garçon, j'essaye tout de même, pudiquement de garder une certaine distance entre nous. Puis finalement, je me laisse doucement aller dans ses bras, sur le rythme de la musique. Je sens ses mains passer dans mon dos, descendre sur mes fesses doucement, mes seins écrasés contre son torse. Il me soulève dans les airs, me fait tourner, puis me repose au sol en m'attrapant la taille. Nous discutons un peu, et enchainons slow, salsa et danse plus active. Je m'amuse beaucoup et m'excuse surtout pour mon manque de technique. Je le sens multiplier les gestes envers mon fessier et il me rapproche sans arrêt de lui. Je me laisse faire en m'écartant de temps en temps pour lui faire comprendre que c'est juste un jeu. Nous dansons très serrés et je sens ses lèvres qui tentent de s'approcher des miennes. "Non, je ne me laisserai pas faire ainsi", pensé-je alors intérieurement. Je tourne mon visage pour lui échapper et sens son souffle chaud dans ma nuque où il dépose quelques baisers. Légèrement embarrassée – nous n'avions pas vraiment décidé clairement d'aller flirter chacun de notre coté – je laisse mon Don Juan sur le carreau pour aller aux toilettes et en profiter pour retrouver mon homme. Je le vois bien occupé avec une demoiselle. Je lui explique à l'oreille ce qu'il se passe, il n'y voit aucun problème "Tu peux l'embrasser si tu veux ;-)" me dit-il alors. Je lui donne le feu vert de son côté aussi. Ayant perdu de vue le jeune Turc, je bavarde de nouveau avec le groupe d'anglaises. L'une d'elle, avec qui Kees flirtait légèrement, commence à danser avec moi. Je joue son jeu, prend un air sexy et lui dépose mes mains sur sa taille. Nous dansons ainsi un moment, dans une position ambigüe. Je ne sais pas trop ce qu'elle veut mais j'apprécie cet instant et la regarde,coquine. Elle sourit, se rapproche de moi doucement, et soudain, sans que je m'en rende compte, dépose ses lèvres sur les miennes avant de s'écarter vivement. Surprise, je lui lance un regard plein d'interrogation accompagné d'un sourire rassurant. Elle regarde le sol, un peu gênée. Je suis tellement étonnée que je ne sais comment réagir, mais Kees prend le relais pour danser avec elle. Je commence à me dire que la nuit pourrait bien tourner en trio, malheureusement il n'y a pas de coins câlins disponibles aux alentours ! Me retournant je vois alors le jeune Turc qui m'invite de nouveau à danser.

Je finis mon verre avant de le rejoindre. Il m'entraîne dans un rythme sportif et terriblement érotique. Glissant ses mains sur mon corps, ses lèvres dans mon cou, je me laisse complêtement faire, et joue avec lui en plaquant mes fesses contre son entrejambe que je sens dur à travers son jean ou en rapprochant mes lèvres de plus en plus près de son visage avant de lui échapper. L'alcool m'a complêtement dévergondée. Je sens les regards de ses amis sur nous, mais je n'ai même pas honte. Je m'amuse et je sais que Kees appréciera le spectacle s'il n'est pas lui même occupé. Sous les caresses du jeune homme de plus en plus pressantes et appuyées, j'accède enfin à son envie de m'embrasser. Nos lèvres se touchent, nos langues se mêlent. Tout cela m'excite terriblement : embrasser un garçon ainsi, à quelques mètres de mon copain, dans une soirée verticale. Il laisse alors glisser sa bouche dans mon cou et mon décolleté. Je m'éloigne un peu pour jouer avec ses ardeurs, puis je reviens plus près en lui caressant son torse. Nous continuons ainsi une danse savoureuse où je m'amuse à alterner les mouvements pour prendre de la distance ou l'exciter.

Plus la soirée avance, plus les souvenirs sont flous, l'alcool et la fatigue aidant.

Soudain, je m'inquiète un peu de ne plus voir Kees et laisse mon jouet un instant afin de retrouver mon homme. Les jeunes filles anglaises sont parties et il est en pleine discussion avec un nouvel inconnu. Il m'apprendra qu'il l'avait embrassée et qu'ils avaient flirtés ainsi un moment. Hélas accompagnée de ses amies elle ne souhaitait pas aller plus loin... pour ce soir ? Nous rigolons ensemble en partageant nos histoires et Kees m'attrape à la taille pour me donner un délicieux baiser. Il me libère ensuite pour que je revienne auprès de mon partenaire de danse. Celui-ci par contre, semble être un peu stupéfait par mon comportement, mais continue à danser avec moi, l'air intrigué. Rapidement, des amis du jeune homme s'adressent alors à Kees à quelques mètres de moi :

— C'est ta copine ? demandent-ils

— Oui, répond Kees, l'air de rien

— Tu sais qu'elle vient embrasser notre ami ? lui disent-ils interloqués

— Oui, et ? s'étonne-t-il en faisant semblant de ne pas comprendre, s'amusant de leur réaction

Le groupe de jeunes Turcs nous dévisage alors tous les deux et transmettent le message à mon danseur. Ce jeune homme semble alors perturbé, déçu. Je sens les regards du groupe devenir insultants et me réfugie dans les bras de Kees. Je réalise alors que mon comportement en boîte verticale est assimilable à celui d'une sacrée allumeuse, et que de telles pratiques en couple ne font sûrement pas parties des habitudes locales.

— Je crois qu'il est temps de rentrer, soufflé-je à l'oreille de Kees, je suis fatiguée de toute façon.

Nous trouvons un taxi tant bien que mal et faisons confiance à la sécurité de l'hôtel pour calculer la monnaie que le chauffeur nous rend en lira sur notre billet en euros, avant de nous étaler dans notre lit, épuisés par notre sortie. Nous ne saurons jamais à quelle heure nous sommes rentrés, mais dehors le soleil se levait déjà.

Deuxième partie