No Comment entre bloggeurs [1/2] - Montée de stress

>> 07 mars 2010

Décembre 2009

Tout a commencé il y a quelques mois, lorsque par curiosité, je m'étais laissé allé à lire blogs et forums libertins. C'est ainsi que de messages en commentaires et e-mail échangés que Kees et moi créions notre blog de couple et découvrions la blogosphère. Le temps passait, et à force de lire des récits en clubs parisiens, l'envie d'aller les tester nous même grandissait. De plus, l'idée de rencontrer les personnes derrière ces textes nous semblait une belle idée. Hélas, se libérer lors d'une visite familiale n'est pas forcément évident, non seulement à cause de parents soucieux mais aussi de plannings chargés. Enfin, à force de détermination, une date se libérait, début Décembre. Communiquant la nouvelle aux blogueurs parisiens avec qui nous avions eu contacts ces derniers mois, nous convenons d'une rencontre au No Comment. Ce jour là, nous devions aller à un spectacle en famille dans Paris d'où nous prendrions la direction des Champs Élysées une fois mes parents quittés. Toute la journée nous avions été un peu stressés par le temps, afin d'être prêts pour le spectacle mais aussi pour la sortie. Comment expliquer à mes parents qu'il faille, non seulement à moi mais aussi à Kees, au moins une heure dans la salle de bain ? Enfin, à 19h00, après un petit manège pour mettre discrètement mon gros sac dans la voiture de Kees, les dés étaient jetés, nous étions en voiture, en direction de Paris.




22h
Le spectacle, comme chaque année, est splendide et d'un professionnalisme impressionnant. Du premier rang, les lions nous font frissonner et les numéros de haute voltige donnent le vertige. A l'entracte nous mangeons une crêpe et serrons la main aux artistes. Nous admirons une magnifique démonstration de prestidigitateur. Une belle jeune fille change et rechange d'habits en quelques secondes dans une chorégraphie très agréable à l'œil, accompagnée par l'orchestre en haut de la salle que Kees admire. Pour la première fois de la soirée, je regarde ma montre. Le spectacle devrait être fini dans une dizaine de minute. Je souris. C’est que j'ai hâte d'être au No Comment...!




22h30
Je lance un regard désespéré à Kees qui hausse les épaules, impuissant. Bien que le spectacle soit un vrai régal, je n'arrive plus à en profiter. Dans 30 minutes nous avons rendez-vous au No Comment et le discours final semble s'éterniser. J'ai laissé mon téléphone dans la voiture et ne peux donc pas prévenir J**, qui avait eu la présence d'esprit de me donner son numéro, du retard.



22h45
Trépignant d'impatience, enfin, nous nous levons de nos sièges et nous dirigeons vers la sortie.

23h
Nous sommes enfin à l’extérieur du bâtiment et avons quittés mes parents un peu précipitamment. Nous marchons d'un bon pas vers la Bastille, 15 minutes de marche, en talons sur des rues pavées, afin de reprendre la voiture. J'enrage : nous sommes en retard.

23h30
Nous sommes sortis du parking. En voiture, j'ai envoyé un SMS à J** qui bien sûr doit déjà être au No Comment et ne peut sûrement pas en lire le contenu. Nous arrivons place de la Concorde où nous prenons peur face à la circulation. Les voitures semblent bloquées sur le rond point, l’on circule au pas, dans un désordre terriblement parisien. Nous, au centre, tentons de traverser le rond point à une vitesse d'escargot. Je regarde désespérément autour de moi, la seule route possible semble les Champs Elysées, en plein pendant les illuminations. Le GPS indique 1km restant. Je soupire en me disant qu'à ce rythme là on en a au moins pour 30 minutes. Nous hésitons à laisser la voiture sur le coté...

00h
Nous sommes en plein milieu des champs Élysées. Mon état de stress ne me permet même pas d'apprécier la vue. Je rage sur la circulation de Paris et tente de trouver une échappatoire sur le GPS. Nous voyons une possibilité à droite, mais est-ce vraiment une bonne idée ? Si c'est pour se retrouver au point de départ, autant continuer notre périple... J'essaye de me calmer et profite du miroir de mon siège pour essayer de me recoiffer et de me remaquiller en voiture. Je me fais des couettes, c'est mignon les couettes ? Mais en vain, je suis trop énervée. Tant pis je ferais ça au club. Kees reste d'un calme impressionnant, je le remercie, il m'aide à ne pas exploser.


00h30
Nous sommes enfin rue Ponthieu et cherchons le voiturier qui sera facile à trouver. Il nous prend la voiture pour faire le créneau, temps pendant lequel je respire à fond afin de déstresser. La soirée peut commencer, tout va bien. Kees me prend dans ses bras, je souris. Voilà, nous y sommes, mais quel retard... La porte du No Comment est plutôt discrète, devant nous un couple attend. Je rage de l'heure si avancée, n'est-il pas trop tard ? Je pense au temps qu'il va encore me falloir pour me changer, je n'ai même pas le temps de stresser à l'idée de découvrir un nouvel établissement. Derrière nous la file grossie.



La porte s'ouvre et une femme annonce "Désolée, ça ne va pas être possible ce soir". Ces paroles me font bondir ! Je me fais tout un cinéma dans ma tête "Et voilà, c'est déjà plein, tout ça à cause de la circulation, on aurait du venir en métro, tout ca pour rien...". J'interpelle alors la jeune femme tandis que le couple devant nous s'en va : "Excusez moi, on a rendez-vous...".

- Oui, vous pas de problème, c'est pour le couple devant. Vous êtes avec le groupe ?".

Je soupire soulagée et comprend enfin. Mais bien sûr, la fameuse sélection. J'aurais presque oublié. Je n'avais même pas regardé à quoi ces personnes ressemblaient, tellement prise à observer mon nombril et pester contre ce retard pendant cette longue attente. Je m'étonne que le "groupe" soit connu mais cela me rassure, on nous attend donc. Quelques couples entrent derrière nous avant que la tenancière referme la porte pour passer derrière l'accueil. La sonnette retentit plusieurs fois "Un peu de patience s'il vous plait!", s'exclame l'hôtesse des lieux tout en maugréant sur ces impatients Beaucoup de gens arrivent à cette heure-ci apparemment. Je n'ose pas trop regarder autour de moi. Je n'ai qu'une envie, me changer, prendre un verre, et enfin rencontrer le groupe.

Nos noms sont notés très gentiment sur une petite carte, nos sacs rangés dans le vestiaire, et je demande où est-ce que je peux me changer. On m'indique un endroit au bout du couloir. Kees est invité à donner son porte monnaie qu'il avait oublié de ranger.

Alors que nous passons le seuil donnant accès au rez-de-chaussée, j'entends quelqu'un m'appeler par mon prénom. Je me retourne et souris. Pas de doute, c'est elle ! Plus vrai que nature, je la salue :

"Hey, bonjour Miss Dactari !". Avant de m'excuser rapidement pour aller me changer :
"Oui ça c'est juste la robe pour le spectacle, l'autre est dans le sac !".

Je cherche les vestiaires au bout du couloir mais ne vois que la porte des toilettes. Je monte à la mezzanine où se trouvent un fumoir et quelques tables. Embêtée, je regard autour de moi : où suis-je censée me changer ? Un jeune homme s'adresse alors à moi en indiquant la porte des toilettes. Je le remercie en m'y dirigeant quand un doute m'envahit. Je l’interroge :

- "J** ?
- Non, c'est M.Chapeau ; je n'ai pas pu garder mon couvre-chef !".

Nous entamons une courte discussion. Derrière moi, il me semble que quelqu'un prend la place aux toilettes ce dont je me rends compte quelques instants plus tard en essayant d'ouvrir la porte. M. Chapeau et moi continuons donc la discussion dans laquelle je peste enfin ouvertement sur ce retard, m'excusant et expliquant ce qui s'était passé, maudissant notre mauvaise organisation et la circulation parisienne. Furieuse, je regarde ma montre, il est presque 1h du matin. Pressée donc, je m’assois sur le canapé du couloir et ouvre mon sac pour changer de chaussures histoire de gagner du temps. J'enfile la première, tenant l'autre à la main, quand la porte des toilettes s'ouvre. Je bondis pour prendre la place et me retrouve nez à nez avec la personne qui sort. C'est un bel homme qui me fixe en souriant Je le regarde étonnée... Son visage me dit quelque chose. Il plante son regard d'un bleu profond dans le mien, et c'est là que je réalise :

- "Libertango ?"
- Lui-même ! répond-il amusé.



Je suis confuse. En équilibre sur un talon de 11cm, l'autre chaussure à la main, et toute pressée comme je suis, j'ai l'impression de faire une sacrée mauvaise première impression. Je rigole presque intérieurement du comique de la situation. Je m'excuse afin de m'enfermer à mon tour pour me changer. Je profite de ce moment de solitude pour décompresser. Les toilettes sont spacieuses et bien aménagées, mais je suis troublée qu'il n'y ait pas d'endroit dédié pour se changer. La première impression du No Comment est donc avant tout un choc culturel. Mais peu importe, j'enfile ma robe et mes dessous, revoit rapidement mon maquillage et mes cheveux -finalement les couettes ne me semblent pas du tout appropriées. J'aimerais prendre plus de temps pour fignoler ma tenue, mais je suis partagée avec l'envie d'enfin commencer la soirée. Heureusement que je m'étais préparée un minimum avant de partir au spectacle.

Enfin je sors de mon vestiaire improvisé, mon sac à la main, me dirigeant vers l'accueil afin de le faire ranger. En reprenant le couloir, je me rends compte que je traverse un groupe de gens qui ne me semble pas inconnus. D'ailleurs, Kees a déjà commencé la discussion. Je fais un tour sur moi-même pour saluer tout le monde maladroitement en indiquant ma destination. Quelques minutes plus tard, je reviens libérée de toute obligation et me sens enfin prête à apprécier la soirée. Je salue tout le monde de nouveau, m'excusant milles fois pour notre retard. Les gens blaguent et nous disent que le principal est que l'on soit venu. Il n’empêche que je suis terriblement gênée, mais aussi déçue que la soirée soit déjà bien entamée. Nous faisons rapidement connaissance avec tout le monde :

- Libertango et Lamyss sont fidèles à leur photo et description. Lamyss est encore plus petite que je l'imaginais, plus petite que moi, c'est dire ;-). Je lui fais remarquer en rigolant. Elle a pourtant des talons aussi hauts que les miens. Ils sont tous les deux très élégants, fidèles à leur réputation.

- J** est avec ses deux accompagnatrices M** et R**. Les deux jeunes filles sont dans les bras l’une de l’autre et se caressent déjà sensuellement. M** a un visage particulier, charmant, et R**, jolie, m'impressionne par sa hauteur. J** est fidèle à sa photo et profite du manège de ses belles.

- M. Chapeau et Lady S. sont resplendissants. Je n'avais aucune idée à quoi ils pouvaient ressembler et je suis agréablement surprise. M.Chapeau porte un petit bouc coupé court, et Sofree rayonne de fraicheur.

- Miss Dactari est fidèle à son avatar, impossible de se tromper. Plus jeune que moi elle ne manque pourtant pas d’expérience. Elle n'avait finalement pas choisi la robe fushia, nous en blaguons. Pleine de joie de vivre avec son tendre accompagnateur F que je ne connais pas, ils sont pressés d'enfin commencer les festivités.

Hélas, il semble que Maxime et Clémentine n'ont finalement pas pu se libérer.

Nous discutons donc ensemble, et je ne sais où donner de la tête. J'aimerais pouvoir parler à chacun mais il est aussi difficile d'accorder de l'attention à tout le monde en même temps. Avec le recul, je crois surtout que, remontée comme un ressort à cause des évènements, je n'arrivais pas à me concentrer correctement. Nous descendons enfin dans les entrailles du club par un escalier bien agencé augurant le meilleur pour la suite. Libertango blague quand je fais la remarque "Non non, il n'y a que là haut que c'est beau ;-)". J'aurais presque du mal à saisir le second degré tellement ma tête est occupée.

Nous arrivons donc au bar et décidons d'aller prendre un verre tous ensembles. Je demande à Kees la carte, ayant compris qu'il fallait indiquer ses consommations dessus. Hélas, il semble que j'aurais dût faire la traduction à l'entrée, car Kees a rangé la carte dans son portefeuille... qui est au vestiaire. Je soupire un peu énervée... J'aimerais tellement pouvoir enfin commencer cette soirée...


Un moment plus tard, qui me semble interminable, Kees revient avec la carte de consommation et nous prenons tous les deux une coupe avant de rejoindre le groupe qui fini presque son verre. Il me semble que J** et ses dames se sont déjà éclipsés dans les coins câlins, en tout cas, je ne vois plus tout le monde. Nous prenons la direction de la piste tous ensemble, et je me sens enfin me détendre, du moins, un minimum. A mon sens, la soirée peut enfin commencer. Dans ma tête, j'essaye de dédramatiser ce qu'il vient d'arriver pour profiter de la suite. Nous sommes là pour nous amuser.

Il est vraiment très sympathique de rencontrer tout ce petit monde.

Respire. Sourire.

J'observe autour de moi : bel endroit, j’ai hâte d’aller en visiter les profondeurs !

Mais c'est aussi là que je réalise soudain... Nous sommes en club libertin à Paris ! Enfin ! Je sens l'euphorie me gagner...





[Bien que cette musique nous fasse surtout penser au Fun, cet endroit qui nous fait tellement décompresser, je trouve cette mélodie terriblement adaptée à ce récit, enjoy !]

6 commentaires:

 Libertango et Lamyss 8 mars 2010 à 14:04  

C'est décidément très agréable de se voir raconter. :)

Bises

Missdactari 8 mars 2010 à 15:18  

3 mois après, en te lisant je repense à cette soirée, et à notre pile électrique survoltée se jetant sur la piste de danse " enfin on y est ! "
C'est çà d'être la star attendue de la soirée ^^
J'ai raté l'épisode de l'unique chaussure, dommage ! mais je me suis rattrapée sur l'engueullade du carton des consommations ;)

Bon passons aux choses sérieuses : la suite ! la suite ! ( oui vu l'heure, pas de temps à perdre ^^).

Jolie Libertine 10 mars 2010 à 10:47  

Ah que c'est plaisant d'avoir le récit d'une soirée que nous aurions tant souhaitée partager avec vous! J'espère que nous aurons d'autres occasions prochainement... On attend la suite avec impatience :)
Biz à vous

Mel' Ody 24 mars 2010 à 12:56  

@L&L : Tant mieux ;-)

@Missdactari : Ahah, oui une vraie pile électrique montée sur ressort. Mais quand même y'avait de quoi. Plus jamais en voiture le No Comment. Le Moon ça va, c'est pas bouché dans le coin ? ;-)

@Jolie Libertine: Merci à vous. Nous vous tiendrons de toute façon tous au courant dès que l'on est sûrs de pouvoir ressortir sur Paris. Bises.

M. Chapeau 29 mars 2010 à 16:22  

J'avais oublié que tu m'avais confondu avec J***. Si ça se trouve, tu l'as juste pensé !

M'enfin, comme si tous les bruns à boucs n'avaient rien d'autre pour les identifier. Oui, bon c'est vrai que je n'avais pas mon chapeau.

Mel' Ody 30 mars 2010 à 13:20  

@M.Hat: Non non je me souviens très clairement. Tu m'as même dit "je n'ai pas pu garder mon Chapeau !". ;-)
Et puis tu sais, le stress dans lequel j'étais, j'avais pas trop le temps de faire fonctionner trois neurones !

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