No Comment entre bloggeurs [2/2] - Causer ou sexer, il faut se décider

>> 22 mars 2010


Nous voilà donc sur la piste de danse, enfin détendus. Entourés des bloggeurs, je réalise enfin que cette soirée tant attendue est enfin arrivée. Oui car mine de rien cela faisait plus de trois mois que l'on lorgnait sur une visite à Paris. Rencontrer des gens par Internet n'est pas quelque chose de nouveau pour moi, et assez peu pour Kees. Cependant, il y avait là une différence de taille par rapport aux rencontres entre joueurs : ces internautes ne sont pas seulement des connaissances sympathiques du web, mais aussi des libertins, en club... Si j'avais parfois parlé sexe avec certains d'entre eux, plus sur le ton de la plaisanterie ou simplement lors d'une discussion par messagerie, je n'avais pas sérieusement imaginé la soirée au No Comment. Nous sortons bien-sûr en club libertin et avons donc l'intention de profiter des coins câlins. Mais qu'en est-il de ces collègues bloggeurs, camarades avec qui nous avons plutôt des interactions verticales ?

Alors qu'en soirée habituelle un sourire échangé, des paroles, une danse indiquent un certain intérêt pour des interactions plus poussées, les choses se compliquent quand on sort avec des camarades du web avec qui on voudrait aussi faire simplement connaissance.



Mais peu importe, à vrai dire, sur le moment même je me laisse simplement porter par les évènements. Il est temps de lâcher prise, profiter de cette soirée déjà trop courte. Nous dansons au rythme d'une musique qui ne m'inspire guère mais qui n'est pas si mauvaise. Je regarde autour de moi, il semble que Kees soit le seul en jean. A moitié gênée mais à moitié fière, je conclue intérieurement que c'est tout même plus sexy qu'un pantalon de costume. Je vois quelques couples intéressants, mais ne m'y attarde pas trop, je ne suis pas encore d'humeur. Et puis notre petit groupe occupe déjà toute mon attention.

Missdactari et F. sont adorables tous les deux, on sent une réelle complicité entre eux. Dommage que la dame de F. n'ai pas pu venir, cela aurait été sympathique de les voir tous les trois. Lady S. et M. Chapeau se lâchent sur la piste. J'admire Lady S. s'amuser au rythme de la musique. Cela fait plaisir à voir. Libertango et Lamyss me font rire quand je vois ce premier lécher le décolleté de cette dernière qui a sûrement du y verser quelques gouttes de sa boisson. A l'arrière, j'aperçois J** et ses dames assis à une table près de la piste. Je regarde Kees avec tendresse, il semble lui aussi s'amuser. Je lui susurre à l'oreille des mots doux et m'assure que tout va bien de son coté. C'est qu'en milieu francophone j'ai la fâcheuse tendance de croire qu'il comprend tout.

Après quelques pas de danse et bavardages divers Kees et moi avons envie de visiter les coins câlins du club. Notre petit groupe nous suit donc, ceux venant à ce club pour la première fois nous ayant attendu pour la visite. Nous avons donc le droit à une véritable visite guidée par les habitués :

- A votre droite, la porte vers la salle des miroirs.

- Waaah !

- Plus loin en longeant le mur admirez les cabines de bateau qui ferment à clef.

- Ooooh !

- Sur votre gauche vous pouvez observer par une ouverture une croix de Saint André.

- Elle est fausse ! Précise Lady S.

- Au bout du couloir admirez donc une fenêtre vers l’espace lumière noire.

- Intéressant !

- En prenant à gauche, regardez donc à votre droite et profitez de la vue sur le lit 12 personnes et ses sofas l’entourant.

- Le fameux lit… !

- De l’autre cote se trouve l’entrée de la « salle SM » et en continuant vous tout droit vous trouverez… la sortie vers la piste !...

- Pardon ?

Je m’étonne : c’est déjà la fin ? Je tente l’aventure sur des escaliers en colimaçon qui donnent sur une porte. On me prévient que c’est une sortie de secours et que je risque de me retrouver en pleine rue si je continue. Apres avoir hésité (ils blaguent, c’est vraiment si petit ?), je dois me faire a l’évidence : c’est donc tout ! L’on m’avait prévenu mais je n’avais peut-être pas bien intégré l’information. Si jusqu’ici le club ne m’avait pas paru particulièrement petit, je suis vraiment surprise sur le peu de coin câlins disponible : pas étonnant que ce soit rapidement remplit.




Nous discutons donc en petit comité de cet état de fait et du club en général. Je m’amuse à provoquer un peu Libertango et Lamyss sur la facette clubbertine du club : « il y a pourtant du monde sur le grand lit, mauvaises langues ;-) ».

Il me semble que Missdactari et F sont partis profiter des coins câlins. Quand soudain j’entends M. Chapeau annoncer que Sofree est attachée à des menottes.

Quoi des menottes et l’on ne m’a rien dit ??! Je m’exclame : moi aussi je veux en profiter !

Aussitôt dis, aussitôt fait, me voila donc, par M. Chapeau et Lady Sofree, gentiment pendue par les bras dans le porche menant au grand lit. Kees aime me voir ainsi sans défense et en profite pour me caresser, tandis que j’observe les ébats devant moi. Cependant, je n’ai pas le temps d’imprimer cette image dans ma rétine que surgit un jeune couple devant nous. Elle me regarde l’air gourmande, s’enquiert d’un « Je peux ? » qui s’ensuit de douces caresses alors que j’acquiesce de la tête. Son homme ne tarde pas à rejoindre ce petit jeu. Derrière moi Kees complète ces attentions en me caressant les cuisses. Rapidement, j’embrasse cette femme, puis son homme, puis Kees. Je me laisse faire par ces six mains habiles, incapable de rendre les caresses… j’en profite ! La chaleur monte. Au bout du couloir à droite, je vois Libertango et Lamyss qui doivent s’amuser de nous voir déjà occupés. Je ne sais pas ou sont passés mes geôliers, j’apprendrais plus tard qu’ils étaient restés derrière nous. Je n’avais pas pensé un instant en nous engageant dans cette visite commencer si tôt les coquineries, mais la situation est telle qu’il me semble difficile de refuser. Ils nous plaisent tous les deux et je ne pense pas que nos guides nous en veuillent de les abandonner durant la visite. Apres tout, c’est tout le risque et le plaisir de s’aventurer dans de tels endroits ;-).

Enfin, nos prédateurs demandent s’il est possible de me détacher : c’est qu’il serait de bon aloi d’aller continuer nos ébats ailleurs. Cherchant donc un endroit pour s’étendre nous trouvons la salle des miroirs vide : quelle chance ! Nous nous allongeons sur ces coussins zébrés en admirant les reflets de nos corps à l’infini. Mais ces corps sont aussi déjà très excités et nous ne tardons pas à nous déshabiller. Je ferais la terrible erreur de garder mes bas, ou ma partenaire fera celle de garder ses chaussures. Peu importe mais alors que nous nous caressons toutes les deux je sens rapidement le long de ma jambe une sensation que je reconnais avec horreur : voila mes bas filés, et pas qu’un peu… mais je n’ai pas encore le temps de m’en apitoyer car après quelques câlins saphiques c’est monsieur qui m’intéresse. En caleçon je m’occupe de son sexe bandant tandis que je vois Kees dans un reflet faire plaisir à sa dame.




Notre échange a rapidement tourné au 2+2 mais ce n’est pas désagréable bien au contraire. Les miroirs font que je ne perds pas une miette de Kees et la belle et je peux observer nos corps se mouvoir au rythme des coups de reins de nos partenaires. Le spectacle est délicieux, et cet homme me prend sans ménagement, j’aime ca ! En levrette, je me caresse et admire la scène, mais je sens que je n’en profite pas encore a 100%. Le stress du début de soirée n’est pas encore complètement évacué, et avec ces images tout autour de nous je ne sais où poser mes yeux. Je les ferme…

[…]

Dans la pièce sont descendus J** et ses dames. Ils nous observent silencieusement mais je ne peux rester concentrée. Je les présente à nos partenaires et nous bavardons ainsi quelques instants, nous nus ou presque, en face d’un trio habillés. J** s’installe a nos cotés et ses belles s’occupent des hommes. Je désespère en voyant mes bas filés, Kees quant à lui est toujours occupé  avec notre belle, il me semble que M** se joint à la partie. Je ne sais plus très bien a vrai dire, à sept sur ces matelas trois hommes et quatre femmes, perdue entre plusieurs bras à discuter, caresser, rigoler…

[…]

Enfin il est temps de se doucher… dans l’unique douche du club ou l’on ne rentre pas à trois !! De retour sur la piste, Kees m’apprendra que la capote n’a pas été assez solide. Je suis très ennuyée par cette nouvelle : il s’en est bien sur rendu compte bien trop tard. Une discussion avec ce couple cependant pour les mettre au courant me rassure sur les risques. C’est la première fois que ce genre d’incident nous arrive, de la à critiquer la qualité des préservatifs fournis… nous n’oserons peut être pas…

De retour au bar donc, nous ne voyons plus le groupe. Sont-ils tous occupés ? Nous montons vérifier à l’étage ou nous les trouvons installés dans le couloir à bavarder. Nous nous joignons donc à la discussion. En particulier j’ai de nombreuses questions pour Libertango et Lamyss qui nous avait laissés songeurs suite a quelques échanges par emails. Nous parlons blog, expériences libertines, fantasmes et j’en passe. Je trouve ca formidable de pouvoir parler en français de libertinage, et de vive voix avec les interlocuteurs que je lis régulièrement. Le temps passe et j’oublierais presque Kees, à qui M** fait de l’œil depuis un moment. On nous réclame aux coins câlins plusieurs fois, en particulier Kees qui me demande quand j’ai fini de discuter. « Oui oui, attend… » Mais je continue  de discuter de plus belle. J’ai bien envie de redescendre, mais je suis une bavarde invétérée. Quand enfin, alors que Sofree, M. Chapeau et R** viennent de prendre les escaliers, Kees me menace presque de me laisser seule a l’étage pendant qu’il s’en va avec M**, je craque donc et invite J** à nous rejoindre : c’est que les trios FFH c’est sympa mais j’ai ma dose, il me faut du mâle, please ! Libertango et Lamyss peu convaincus par le potentiel libertin ce soir la nous laissent descendre dans les entrailles du club.


Cette fois-ci nous avons pris soin de prendre nos propres préservatifs au vestiaire, ennuyant une fois de plus l’hôtesse des lieux pour retrouver notre sac. Je m’excusais, ne sachant dire si elle était vraiment agacée ou plaisantait. Nous ne retrouvons pas Sofree, M. Hat et R** et donc nous engouffrons dans une rare salle de libre après avoir du attendre qu’elle se libère. Il s’agit de la deuxième cabine « bateau ». Simple et décorée selon le thème, un hublot permet aux voyeurs d’observer ce qu’il s’y passe. Dommage que certains ressentent le besoin de frapper à ce hublot ce qui est tout sauf agréable. Nous laissons au départ la porte ouverte. Plusieurs hommes viennent donc tour à tour regarder. Je ne sais pas s’ils hésitent a nous rejoindre ou sont seulement là pour observer. Quoi qu’il en soit ils ne me plaisent pas. Tous ces allers retour, et cette porte qui claque à s’ouvrir et se fermer « ah mince c’est occupé » est plus ennuyant qu’excitant et nous décidons de la fermer à clef.

[…]

Enfin, de retour au bar, l'on note l'heure avancée de la soirée. Le lendemain, nous devons faire 4h de route et ne pas nous lever trop tard. Nous décidons donc, attristés que cela soit déjà la fin, de prendre congés de nos camarades. Vraiment, cette soirée est passée bien trop vite. Si c'est à refaire il faut définitivement prévoir plus du temps car c'est vraiment frustrant. Nous retrouvons la plupart des bloggeurs au fumoir à l'étage. En ouvrant l'aquarium je m'étouffe de l'odeur et ne manque pas de le faire remarquer en taquinant les responsables. Libertango alors, avant de nous laisser partir, nous donne sa carte de visite que je commente en rigolant. Cela fait très professionnel et aussi plaisir de ramener un souvenir de cette soirée. Nous quittons donc les lieux ainsi, ne trouvant pas Missdactari et F. qui devaient être en train de faire des choses inavouables un peu plus bas.

Avant de partir nous devons nous acquitter de notre dût. Je m'étouffe devant le prix du coca que j'ai consommé : 16€. C'est vrai qu'on est près des Champs Elysée mais je trouve le prix vraiment exagéré. C'est dommage car à part ça le club est très beau, bien aménagé (si on oublie l'unique toilette et l'unique douche trop petite), le public semble correct (bien que très honnêtement nous n'avons pas vraiment fait très attention), mais un prix pareil ne nous semble pas justifié.

Nous reprenons la voiture vers le périph, cette fois les rues sont désertes. Ma mère nous appelle en chemin "Tout va bien ?". Il est 5h du matin et elle ne dort pas de nous savoir pas encore rentrés. Je souris... Tout va très bien, excellente soirée... juste beaucoup trop courte !


8 commentaires:

Libertango et Lamyss 22 mars 2010 à 15:01  

Oui ! Affectueusement.

Bises à tous les deux.

F. 22 mars 2010 à 19:16  

"Missdactari et F. qui devaient être en train de faire des choses inavouables un peu plus bas"

Ah ? qu'est ce qui te fait croire ça ?

Missdactari 22 mars 2010 à 19:44  

Ben oui tiens qu'est-ce qui te fait croire ça ? ;)

Je découvre donc cette soirée sous un autre angle ( ce que j'ai raté quand on était heu... occupés ^^ ).
On s'est croisé 2 fois après la piste de danse ( mais tu ne nous as pas vu je crois ), quand vous entriez dans la salle des miroirs, et quand vous vous déshabilliez dans la cabine de bateau ( ce n'est pas nous qui avons frappé au hublot...).

A quand la prochaine soirée ! Avec resto avant pour papoter ;)

ps : ma mère m'attend aussi quand je rentre à une heure indécente... bienvenue au club...

Mimosame 22 mars 2010 à 21:41  

Très sympa cette soirée et vivement une prochaine ou on puisse se joindre a vous. bises

Ella 24 mars 2010 à 10:54  

Quel dommage qu'on ai pas pu y assister. Ca avait l'air bien "caliente"...surtout pour le No comment...réputé si calme... ;p

Mel' Ody 24 mars 2010 à 13:06  

@L&L : J'ai perdu votre carte en plus :(. Et je ne sais pas où... J'espère pas chez mes parents... Gloups ! Bises à vous aussi :-)

@F. : C'est ce qu'on m'a dit quand nous avons essayés de partir à votre recherche ;-)

@Missdactari : Effectivement nous ne vous avons pas vu. Quoi qu'il me semble me souvenir de vous croiser juste devant la cabine bateau alors qu'on attendait... Trop court trop court ! Réussir à faire Moon + resto pourtant, ça risque d'être compliqué à moins de venir à Paris sans en informer mes parents... Cet été peut-être pendant les vacances ?

@Mimosame : Ce sera avec plaisir. Encore faut-il que l'on ait l'occasion de ressortir !

@Ella : Oui c'est bien dommage maison vous attend dans le nord à l'occasion ;-). "Caliente" je ne sais pas, mais on s'est bien amusé ça oui. Tss, et c'est vous qui dites ça du No Comment ^^

M. Chapeau 29 mars 2010 à 16:17  

J'étais hyper-jaloux en vous voyant être abordé aussi rapidement, aussi franchement et par d'aussi agréables personnes dès que nous vous avons abandonné à ces menottes ! Nous avons eu plutôt moins de succès sur le grand lit, et j'ai plusieurs fois jeté un oeil vers vous avant que vous ne disparaissiez ...

C'est ma faute aussi, j'aurai du laisser Lady S plus longtemps dans la même posture en guise d'appât ... J'essaierai la prochaine fois !

Mel' Ody 30 mars 2010 à 13:23  

@M.Hat: Jaloux, rien que ça ? ;-) Faut pas !

J'avoue que sur le coup j'étais embêtée de vous laisser tomber et de prendre la place de Sofree. Mais bon, vous nous avez proposé ça si gentiment et ce couple nous a abordé tellement rapidement...

Design inspir� des templates de Ourblogtemplates.com - Mel' Ody - Tous droits r�serv�s - 2009

Back to TOP