Rupture

>> 18 février 2015

Quatre ans

Soyons sérieux un instant. En 4 ans j'ai écris 10 billets. Cela fait 4  ans déjà que j'ai perdu le temps mais surtout la motivation d'écrire.

Cela fait aussi maintenant deux ans et demi que Kees et moi nous sommes séparés.

Vous l'aviez vu venir, non ?



Pendant notre dernière année ensemble, notre relation n'était plus au beau fixe. Rien d'étonnant donc que cette motivation ne soit plus au rendez-vous.

Vous vous en doutiez sûrement en lisant les derniers articles déjà annonceurs de moments mouvementés. C'est difficile de raconter ça sans un certains recul d'abord. Et pourtant, on en a fait des choses au niveau sexualité pendant notre dernière année...

Dernière année de Kees & Melody

Par exemple, nous sommes allé aux Chochottes, un club de strip-tease très sympathique sur Paris où nous avons passé un excellent moment. Je me souviens encore alors penser en sortant "Rah ... Qu'est ce que j'aimerais aussi y amener X".

Nous sommes aussi allé au Moon City et à l'Overside sur Paris, de super moments :-).

En Thaïlande nous avons même essayé un de ces shows sexy dans un quartier connu pour ça à Bangkok (une véritable arnaque qui aurait pu devenir dangereuse!). Nous avons rencontré aussi lors d'une soirée dans un bar un couple qui souhaitait s'essayer à l'échangisme avec qui nous sommes rentrés à l'hôtel. Ça serait drôle de raconter dans quelles conditions cette rencontre s'est faite.

Aussi je pourrais vous parler d'un gang-bang "surprise" organisé pour mes 25ans par Kees et X dont je garde d'excellent souvenirs. Je voudrais aussi vous conter ces aventures dans le monde du BDSM avec X et les épreuves très "hot" qu'il m'a fait passé et mon addiction à cette adrénaline que procure cette pratique.

Oh et pourquoi pas non plus parler de notre visite "test" du club "Dolce Vita" (sympathique sans plus), ou encore de notre virée à Barcelone où via un site de rencontre, nous avions prévu une soirée coquine avec un couple.


Je me souviendrais aussi toujours de cette soirée avec un couple d'amis libertins qu'on voyait pour la troisième fois, et avec qui j'avais un super clic avec la femme. Nous avons passé une soirée en club "normal" en ville à flirter entre nous, s'embrasser entre filles, et taquiner les hommes autour de nous. C'était jouissif, surtout "protégées" par nos hommes respectifs des jeunes gens parfois moins compréhensifs de notre attitude joueuse.

J'oubliais presque aussi cette soirée privée dans un Spa privatisé organisée par "Juliette", où j'ai pu voir que l'on était désormais des libertins très habitués : on a fait "peur" à un couple de débutant en commençant les jeux 15mn à peine après le début de la soirée.

Et puis encore tous ces moments de plus en plus intimes et hots avec X, que Kees à mon plus grand désarroi essayait d'ignorer. J'avais le droit de le faire mais il voulait de moins en moins en entendre parler.

Je pourrais vous parler de mon impuissance face à ce sentiment de ne pas avoir assez de temps pour mes deux hommes, de ne pouvoir faire plaisir à l'un sans blesser l'autre. De perdre ma libido pour le sexe avec Kees qui me semblait devenir si banal. De mon intérêt toujours plus grandissant dans le monde du BDSM, souhaitant repousser mes limites toujours plus loin, tout en devant me contraindre aux règles que Kees avait décidé, censées protéger notre couple.

Distance

Mais il y avait aussi cette gène, de découvrir cette distance grandissante entre moi et ma belle famille et les amis de Kees. Dans l'impossibilité de pouvoir expliquer correctement à quoi j'occupais tant ces soirées où je m'absentais, Kees ne m'aidait pas; disant avoir "honte" de cette situation. Si on commençait à parler de en temps de notre libertinage avec ses amis, il était hors de question de parler de notre situation poly et du BDSM. Et cela me faisait beaucoup de peine.

Plus le temps passait plus une chose semblait être sure: il allait falloir faire un choix. Serais-je heureuse avec Kees, sans X, dans une maison magnifique, avec tous les deux une bonne situation, mais un entourage qui n'accepte pas mon "moi" profond? Avec un Kees que je devais sans cesse tirer et convaincre vers de nouvelles aventures, que ce fut voyages ou expérience sexuelles. Ou serais-je heureuse seule? Quelqu'un d'autre? Ou avec X? Un partenaire avec qui j'avais une très grande tension sexuelle, mais très loin d'être le gendre idéal. Et comment présenter ça à ma famille, mes amis ?


D'ailleurs avais-je bien encore mes amis ? Ceux de Kees étaient devenus si distants, je partageais si peu avec eux, je ne pouvais pas me confier. De part ma distance géographique avec mes amis d'unif je me sentais souvent seule. Heureusement j'avais aussi lié des liens avec la communauté libertine via ce blog et la communauté BDSM dans laquelle je baignais de plus en plus. Certains via le web ou via de vrais rencontres, sont devenus de vrais amis que je fréquente encore régulièrement.

Enfin nous avions de plus en plus de sujets de discorde. Que ce soit mes horaires de vie, nos choix de sports (je m'étais mise à la pole dance, et il avait du mal à l'assumer), ou même nos goûts gastronomiques. Ça et ma critique de plus en plus vive de notre choix de vie, dans une superbe maison certes, mais dans un village (que Kees appelait ville), trop proche de la belle famille (qui avait du mal avec le fait que je n'aimais pas qu'on s'invite chez moi sans prévenir),

Bref cette dernière année ensemble est allé crescendo vers ce moment terrible de notre séparation début aout 2012. La semaine précédente j'avais encore pleuré chez des amis, dont l'homme était psychologue, en leur expliquant mon dilemme. Je ne voulais blesser aucun de mes partenaires, mais finalement on se faisait tous du mal dans cette histoire. Ils m'ont dit que la base était le respect de l'autre, et quelque soit mon choix il fallait que je respecte mes partenaires. Mais il fallait que je sache ce que je voulais vraiment, et que je fasse ce choix sans regrets. Cet ami me proposa alors d'imaginer me faire renverser par un camion, et avant de mourir je devais décider quel serait mon choix, mon dernier souhait, car c'était une excellente façon de s'affranchir des avis extérieurs lors de ma décision.

Reconstruction

Le plus dur fut d'accepter qu'elle a été ma pensée lors de cet exercice. Pour moi Kees était l'homme parfait, l'homme de ma vie, et si ça ne pouvait pas marcher avec lui, alors ça ne marcherait avec personne. Enfin c'est ce que je m'étais dis quand on a emménagé ensemble et que notre relation fusionnelle nous convenait. Mais voilà, après 7 ans ensemble, clairement, je ne me voyais plus continuer ma vie avec lui. Nous n'étions plus sur la même longueur d'onde, nous avions trop changés et avions des souhaits trop différents de vie. J'étouffais devant sa volonté de devoir être "normale". Non je n'étais pas "normale". Je suis une jeune femme indépendante, enthousiaste avec des goûts particuliers, et c'est ce qui me rends intéressante. Et si on ne m'acceptait pas comme ça et bien tant pis.

Je ne dirais pas que je n'ai pas douté. Longtemps je me suis demandé si j'avais pris la bonne décision. Longtemps je me suis demandé si je n'avais pas jeté à la poubelle un futur béni avec un homme "parfait". Parfois je ressens encore un peu de peine, de pitié, d'amour et de haine pour Kees. On se ne voit quasiment plus et malgré les promesses je ne fais plus parti de sa vie. C'est peut être mieux comme ça. D'ailleurs, finalement, je n'ai plus rien à lui dire.

We changed - New Age

Enfin ça c'est ce que j'ai réalisé bien longtemps après. J'ai eu besoin d'une longue pause seule. Sans X, sans Kees. Je suis partie en Norvège avec une copine. Histoire de prendre l'air, faire du camping ensemble, et surtout ne pas parler de mes relations, C'est dans ces moments là qu'on réalise qui compte dans sa vie, qui est là dans les moments difficiles. C'est là que j'ai réalisé qu'effectivement les amis de Kees étaient les siens, pas les miens, car je n'ai plus jamais eu de leurs nouvelles. C'est là que j'ai renoué avec ma petite soeur en lui confiant les détails de ma vie intime. C'est à ce moment là que je suis allé voir mes amies de l'université plus souvent, que j'ai pris des cafés en ville avec des copines que je n'avais autrement pas le temps de voir. Et puis grâce à mon nouveau sport, j'ai aussi rencontré une super communauté de sportives très ouvertes d'esprit qui collaient complétement avec ma manière d'être.

Certains disent qu'à ce moment là j'ai fais une dépression. Oui je pense que clairement ca n'a pas été les meilleurs mois de ma vie. Mais j'ai eu la chance d'être bien entourée et comprise, malgré ma détresse initiale de me retrouver "toute seule".


Je me suis retrouvée moi même. J'ai pris le temps d'essayer de me définir, mes défauts, mes qualités, ce que je voulais être et devenir, ce qui était important pour moi. Et pour la première fois j'ai réalisé que j'étais vraiment indépendante, aussi financièrement. C'est un sentiment que j'avais rarement ressenti et que je pense inconsciemment avais longtemps recherché. Ca y est, j'étais vraiment "in charge". A 26 ans. Il était temps.

C'est à ce moment là que j'ai décidé que malgré mes réticences, c'était bien une relation sérieuse avec X que je voulais, et fort heureusement c'était encore réciproque, en tout cas, pour essayer... !

Maintenant j'ai cette drôle d'impression d'avoir commencé une seconde vie, moins clichée, parfois plus tranquille qu'avant d'ailleurs, mais plus proche de mes convictions et où je peux vraiment m'épanouir. A défaut d'avoir une vie parfaite, je veux une vie intéressante :-).

1 commentaires:

Comme une image 18 mars 2015 à 22:52  

Malgré nos échanges très irréguliers il est vrai, j'avais loupé quelques épisodes et cette note me permet de recoller des cases manquantes !

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