En trio au Privilège

Préparatifs

Lors de notre dernière rencontre avec Alexia et Simon nous avions parlés des différents clubs du coin : le reste des Pays-bas, l'Allemagne, la Belgique, la région Parisienne et le nord de la France. Simon concluait que le Fun était le seul endroit auquel il retournait avec plaisir et certitude d'y trouver de jeunes gens agréables. Nous n'avions à l'époque pas encore visités le Privilège et parlions de notre projet d'y aller prochainement. Ce club, un peu "jeune" pour Simon, tout comme le "No Comment", il n’avait pas encore eu l’occasion de les visiter, avait l'air de l'intéresser car ce n'était pas la première fois qu'il en entendait du bien. Alexia en particulier était très enthousiaste et nous fit promettre de les tenir au courant de notre planning. Lors de notre première visite, ils n'étaient hélas pas disponibles. Malgré notre feedback, nuancé, Alexia était toujours aussi motivée à venir découvrir ce club un petit mois plus tard, mi Novembre, quand nous trouvons une date en commun pour se revoir. Hélas, Simon ne pouvait pas se libérer mais laissait volontiers Alexia entre nos mains, tout en nous faisant promettre de ne pas oublier de lui raconter la soirée !

Mi-Novembre 2009

Notre miss arrive donc d'Allemagne tôt le samedi midi. Nous déjeunons ensemble, et l'invitons à se joindre à notre planning de la journée, à savoir, shopping dans le centre. L'occasion pour elle de découvrir une des grosses villes des Pays-bas et de craquer ensemble pour de superbes talons de 11cm de haut. Elle me convaincra que ces chaussures sont portables toute une soirée et qu'il est possible de marcher élégamment avec : conseils que je ne regretterai pas. Nous prenons un verre ensemble à la terrasse d'un café, hésitons à déguster quelques "poffertjes" aux fruits rouges, et rentrons à l'appartement nous préparer. Quelle rigolade alors toutes les deux lors de nos essayages et séances maquillage... nous sortons chacune toutes nos robes, faisons un choix ensemble, commentons nos accessoires, échangeons nos crèmes, poudres et râlons du temps que Kees passe dans la salle de bain : à notre tour ! Mais de fous rires à défilé de robe en passant par une séance coiffure mutuelle, il est temps de partir vers le club. Nous nous installons toutes les deux à l'arrière de la voiture et laissons notre tendre chauffeur nous conduire en Belgique.

 
Arrivée au club

Deux heures de route plus tard, nous arrivons au Privilège. Le gardien du parking sourit en voyant Kees au volant et deux filles à l'arrière. Nous lui faisons un clin d'œil, mutines. Nous nous dirigeons tous les trois vers le club, d'excellente humeur, quand un homme nous interpelle en anglais "Vous savez que c'est soirée couple seulement ce soir !". Je m'étonne intérieurement, nous avions pourtant vérifié que les femmes seules sont acceptées. C'est là que nous réalisons en fait que c'est lui qui est pris de court : en homme seul, il aimerait pouvoir rentrer. Nous n'avons pas le temps de nous concerter qu'Alexia accepte sa proposition de l'accompagner. Je suis surprise et m’assure auprès d’elle : "Tu es sûre ?". Alexia n'y voit pas de problème. Je ne trouve pas ça une bonne idée du tout, mais difficile de faire marche arrière maintenant. Après tout, c’est son choix mais toute ma gaité est assombrie par cet évènement. Que fait un type de la sorte sur le parking du club d’ailleurs ? Il est bien clair que son entrée n'inclut pas un droit de cuissage et qu'il n'est pas question que nous lui tenions la main toute la soirée, mais je trouve l'idée de faire rentrer un homme seul en soirée couple très mauvaise, d'autant plus que bien qu'il soit jeune et bien sculpté, son visage percé, ses tatouages et son allure nonchalante ne le rende pas attirant.

Je respire. Ce serait dommage tout de même de gâcher la soirée ainsi… Passons...

A l'entrée, je m'amuse d'Alexia qui fait mine de comprendre le français dans lequel l'explication est donnée à son accompagnateur. Je lui chuchote du bout des lèvres que je lui ai déjà tout raconté. Nous rigolons encore toutes les deux et une fois aux casiers nous laissons notre prince crapaud enfin seul. Je suis soulagée d’être de nouveau à trois. Nous montons prendre un verre sur la piste avant de commencer la visite du club. Nous nous sentons déjà en "terrain connu", mais redécouvrons ensemble les divers coins câlins. Nous nous amusons sur le « waterbed » et passons chacune à notre tour au pilori suite à une suggestion de Kees. Il est alors temps d'aller au restaurant. Nous avons l'impression de revivre notre première soirée au Privilège : un club excellent mais une clientèle décevante. Devant nous nous voyons notre crapaud qui tente de rentrer au restaurant seul. Il essaye de faire connaissance avec les couples autour de lui qui restent malheureusement plutôt muets. Nous tournons les yeux pour éviter qu'il nous rejoigne, le signal est assez clair.

Une fois installés à table avec des assiettes étrangement composées, frites, saumon fumée et bouchées à la reine nous retrouvons notre bonne humeur. Nous commentons les tenues des clients à la tables voisine, des déguisements dignes de sex-shop de mauvais goûts, un ensemble "lapinou" avec un corset en latex rose et des talons avec une plateforme d'au moins 5cm (et un total d'au moins 15-18cm, assez incroyable !). Heureusement ils ne sont pas représentatifs de la clientèle mais nous remarquons d'ors et déjà qu'il y a de nouveau des groupes de personnes qui semblent se connaître. A vrai dire, certaines têtes nous semblent aussi familières. Le Privilège a une clientèle fidèle. 

Dommage...

 

Let's party !

Une fois changés en lingerie, car il est déjà temps, et de retour sur la piste de danse nous commençons par nous amuser (en fuyant les regards de l'homme seul qui semble un peu s'ennuyer dans un coin de la pièce). Et puis doucement, notre humeur change... Profitant d'une musique permettant un déhanchement sexy, nos interactions avec Alexia qui jusqu'ici avait été dans le registre de la camaraderie deviennent plus libertines. Une caresse, un sourire... et puis enfin un baiser, long et doux, auquel Kees se joint quelques instants plus tard. La soirée peut commencer !

Il semble que notre groupe étonne, nous sommes le seul trio ce soir. Hélas, les interactions n'en sont pas pour le moins facilitées. Les groupes semblent être là pour s'amuser entre eux, et il s'agit tout de même de filtrer les partenaires qui pourraient nous intéresser. Alexia n'a pas froid aux yeux et tente rapidement des approches. Quand soudain nous voyons un peu plus loin sur la piste une jolie fille en blanc en train de flirter avec une autre. Une fois son partenaire déterminé nous sommes tous les trois d'accord : ils nous plaisent, et sans concessions ! Nous nous rapprochons subtilement. L'autre femme s'est éloignée et Alexia en profite pour prendre le relai. Je la regarde faire et n'ose pas m'approcher. Est-ce que je lui plais aussi ? Mais je n'ai pas le temps de tergiverser, car quelques instants plus tard, Alexia m'attrape le poignet pour me rapprocher de sa conquête. Je sens un peu de méfiance de la part de la jeune fille. Visiblement la composition de notre "couple" intrigue. Kees nous observe toutes les trois danser tout comme fait le partenaire de la jeune fille en blanc. 

Nous dansons donc, entrainée par Alexia, peu sûre de moi, quand soudain, je sens la main de ma nouvelle partenaire se poser sur ma cuisse. Cette caresse me fait frissonner de plaisir : elle vient de m’ôter toutes mes appréhensions. Je lui souris. Nous dansons, nous flirtons, nous engageant dans un jeu de frissons.

La chaleur monte. Nos corps glissent les uns contre les autres. Les bouches se perdent sur cet épiderme embrasé.

Les regards se font revoler. Les caresses fusent. Nos amis se joignent aux assauts. Rapidement, je ne sais plus qui à qui appartiennent les caresses dans cette mêlée. Nous sommes trois, ou cinq, l’on nous regarde ou sommes nous seuls? Je n’entends plus la musique, ma vue diminue, mes sens se confondent, je ne vois, je ne sens, que ces corps, cette peau brûlante, cette langue sur mes seins, mes doigts trempés dans cette culotte, ces cheveux sur ma joue, ce vit dur contre mes fesses, ces soupirs de plaisirs. Nous perdons toute notion du temps.

Quand enfin, transpirants d'excitations, nous reprenons un instant nos esprits, réalisant que nous sommes sur la piste de danse. Nous décidons de commun accord de rejoindre l'étage et échangeons enfin nos premiers mots. Mademoiselle, franco-allemande, et son mari, français, s'étonnent malgré tout "Ah donc vous n'êtes vraiment que trois ! Super ça !". S’en suit donc une courte conversation en français/anglais/allemand. Nous plaisantons tous les cinq et prenons un verre d’eau pour nous rafraichir. Enfin nous empruntons les escaliers ensemble. Les hommes doivent se changer : ils ont gardés leurs pantalons afin de pouvoir rester chaussés. Nous montons donc toutes les trois en attendant "Vous nous retrouverez bien" ... Du coup, lorsque, devant un étage déjà bien occupé, nous trouvons la cabine en verre libre, nous n'hésitons pas longtemps avant de nous y engouffrer : c'est l'endroit idéal pour nos hommes pour nous retrouver !

A l’étage…

Tour à tour nous entrons toutes les trois dans cette vitrine d’environs 4m cube en verre. De nouvelles caresses nous remettent rapidement dans une humeur coquine. A peine installées, des badauds s'installent aux fenêtres. Peu importe, cela nous amuse. Déshabillant doucement Alexia, la demoiselle et moi nous occupons de la faire jouir. Chacune notre tour, nous recevons les attentions des autres, alternant les positions, les caresses. C'est tellement délicieux que je ne sais où donner de la tête. Une langue se perd sur mon clitoris tandis que mes doigts caressent l’intimité d’Alexia. Sur mon corps des seins glissent, et mon autre main découvre les courbes de notre demoiselle. Rapidement je n’en peux plus de cette tentation dont me nargue Alexia et je m’évade pour lui goûter son sexe. Nous la plaquons sur le matelas et la dévorons de caresses. Plus tard, c’est notre demoiselle qui tombera sous nos mains habiles… Ce n'est qu'après un long moment, alors que nous réalisons que nous sommes déjà occupées depuis fort longtemps, que nous nous inquiétons de nos hommes. Bien entendu, ils n’avaient eu aucun problème pour nous retrouver. Ils regardent sagement le spectacle, mais, remarquant que nous les avions repérés, nous demandent s'ils l'on pouvait trouver un endroit plus adapté : à cinq dans cette cabine ne serait pas raisonnable. Nous trainons encore un peu toutes les trois, les faisant languir et profiter un peu plus longtemps de ce trio saphique...

Quand enfin nous sortons de notre cage, nos hommes nous félicitent. Ils commentent les réactions des passants, il semble que notre «show » a fait fureur. Nous rigolons. Nous avons aussi adoré ce moment. Décidément, je me découvre a chaque sortie plus exhibitionniste que je ne le pensais ! Nous cherchons un espace pour nous installer tous les cinq. Hélas seuls quelques petits coins câlins sont disponibles, mais tout ce qui aurait une taille adaptée est bien occupé. Au moins, nous observons de nombreux échanges et mélanges, cela me rassure sur la clientèle : il n’y aurait donc pas uniquement des clubbers.

Il semble que seul le cinéma soit libre, du moins, les bancs devant l’écran, pas les matelas. Nous nous installons alors tous les cinq, un peu serrés. Nous regardons le film quelques instant, rien de passionnant, il nous semble plus approprié de nous amuser ensemble. Nous nous caressons alors presque pudiquement quand les matelas quelques mètres plus loin se libèrent. Nous nous y déplaçons afin d’être mieux installés. Malheureusement ce coin câlin n’est pas propice au calme. Si l’on peut faire abstraction de la bande sonore du film, les portes du cinéma qui ne cessent d’être ouvertes et fermées, les couples qui viennent s’installer dans un coin pour discuter avant de remarquer qu’il y a des gens, et les voyeurs qui prennent un peu trop de liberté, il est difficile de vraiment se laisser aller... du moins au début !

Enfin, nous continuons les caressent ensemble. Notre demoiselle s’occupe de Kees tandis qu’Alexia me lèche délicieusement. Pour ma part je m’affaire sur le vit de monsieur et commence à ne plus pouvoir me suffire de doigts en moi. J’ai terriblement envie d’un mâle, mais ils ne sont que deux pour trois, quelle injustice ! Nous échangeons de partenaires, de corps, de caresses… Ma mémoire a ce moment le lâche. Mon seul souvenir est cette envie grandissante de sentir un sexe au plus profond de mon intimité. J’ai terriblement profité des femmes, sucé et branlé ces sexes qui me faisaient envie, mais je meure d’envie d’être enfin possédée. Je fini par supplier Kees de me prendre,  voyant que je ne pourrait plus compter sur monsieur dont nous avons eu raison. Enfin, son sexe s’enfonce en moi, et après toutes ces caresses, une sensation rarement ressentie jusque la me parcoure le corps. Il me semble atteindre l’orgasme presque instantanément sous le coups de ses va et vient… Je suis au 7ème ciel...!

De retour dans le monde réel

Alexia était déjà partie se doucher lorsque nous nous rhabillons pour la rejoindre. Nous prenons un verre tous les cinq en discutant ensemble. Nous échangeons nos emails et décidons d’aller nous changer pour rentrer. Il se fait tard et nous avons de la route, mais nous n’avons pas envie d’attendre encore une heure pour dormir sur place. Il est agréable de rentrer à trois. D’habitude la fin d’une telle soirée sonne le retour à la réalité, l’impression d’avoir été ailleurs l’espace d’une nuit. Le fait qu’Alexia soit encore avec nous rend cette descente moins brutale, plus douce.

Kees est un ange et nous laisse dormir toutes les deux à l’arrière tout en nous ramenant à bon port. Nous avions eu l’excellente idée d’avoir les lits près avant de partir et nous nous endormons quasiment instantanément.

Nous nous réveillons vers midi. Lorsque je rouvre les yeux, j’aperçois Alexia qui dort dans notre chambre. Je souris. Cette nuit était donc bien réelle. Je sens mon sexe encore trempé et Kees dur contre moi. Sous la couette, nous nous embrassons sans un bruit. Je me retourne pour lui tourner le dos et il enfonce doucement son sexe en moi. Je lâche un soupir de plaisir. Je suis visiblement encore très excitée de la veille car son sexe glisse sans préliminaires. Je me mords les levres pour ne pas réveiller Alexia, m’agrippe au matelas et regarde notre belle encore endormie. Les va-et-vient de Kees me plaisent terriblement mais je trouve ca presque indécent de faire l’amour avec une invitée dans notre chambre.

[...]

Puis soudain elle se réveille. Elle nous regarde en souriant. Visiblement mon visage ne laisse aucun doute sur nos activités. Elle rigole « What a horny couple ! » et insiste pour ne pas qu’on s’arrête. Nous sortons alors de la couette qui nous donne si chaud et Kees me prend en levrette, mais j’ai du mal à prendre du plaisir : je m’inquiète de ce qu’en pense Alexia. Veut-elle se joindre à nous ? Est-ce bien décent tout cela ? Elle nous regarde intéressée, puis voyant mon malaise, propose de nous laisser seuls tandis qu’elle va se doucher.

[…]

De nouveau frais tous les trois, nous brunchons ensemble en se remémorant les événements de la veille. Nous avons tous les trois passés une excellente soirée, et malgré quelques petits souci de place et de public, notre impression générale est tres positive. Le Privilège s’est bien rattrapé pour une deuxième fois. Cela dit, nous sommes aussi d’accord : le Fun reste notre favori !...

Notre belle nous quitte alors en milieu d’après-midi pour rejoindre l’Allemagne, nous laissant avec de beaux souvenirs et la promesse de se revoir bientôt !