Bêtises et Désenchantement

>> 03 septembre 2010

[Premiere partie]


Quels moments fantastiques, pensais-je donc après cette journée à coquiner…

Il est tard et nous avons dinés tous les trois dans la bonne humeur. Désormais devant la TV à discuter photos avec X, nous changeons alors la chaine vers quelque chose d’un peu plus épicé visuellement. Ces images me suffisent pour me changer d’état d’esprit à nouveau et chercher à exciter mes deux partenaires. Rapidement je suis de nouveau à genoux mais cette fois sur le tapis du salon. Cependant Kees fatigué et devant se lever tôt le lendemain matin annonce qu’il va se coucher, mais que nous pouvons continuer ensemble. Il est effectivement 23h mais je suis encore terriblement en forme pour un troisième round.

A trois reprises je demanderais yeux dans les yeux à mon amour s’il veut vraiment nous laisser seul. A trois reprises il me répondra avec un grand sourire « Si cela te fait plaisir ». Brûlant trop d’envie de continuer, je ne réaliserais alors pas que cette réponse était peut-être un peu forcée. Ainsi Kees au lit, et mes remords ravalés, nous nous amusons donc à deux… Sur la table de la cuisine, la table de la salle à manger, le canapé et finalement le tapis du salon, X me prend sans ménagement… Son sexe dans mes entrailles, je me caresse pour atteindre l’orgasme encouragée par de divins mots crus…



Après ce moment ensemble, X et moi restons encore longtemps à bavarder et rigoler. Il est deux heures du matin passées quand X quitte la maison et que je monte me doucher. C’est avec surprise que je découvre alors un Kees grognon qui râle que l’on est été si longs. Incapable de dormir en nous sachant en bas, il n’avait pas non plus osé nous interrompre. Je le sens triste, et cela me désole. Cependant je suis fâchée :

-          Tu m’avais pourtant dit que l’on pouvait !

-          Je pensais que je supporterai…

-          Idiot, tu aurais du redescendre

-          Je pensais que vous en aviez pour une demi-heure… !

-          Tu aurais du le dire, et puis on a aussi beaucoup discuté ! Tu sais, c’est un copain X.

-          Oui, peut-être un TROP bon copain. En tout cas, les trios avec lui, c’était la dernière fois !

Silence.

Je suis dépitée. Pourquoi ? Que s’est-il passé ? Nous avons pourtant passé une excellente journée. Je suis furieuse mais tellement triste de voir mon homme si mal. Nous discutons longtemps au lit avant de nous endormir épuisés…

[Suite et fin]

9 commentaires:

Missdactari 3 septembre 2010 à 14:52  

Comme quoi les hommes sont comme les femmes, parfois les " oui " veulent dire " non " et inversement, quand on veut faire plaisir à l'autre, mais en se blessant soi-même.
Le tact vient avec le temps, et déjà vous l'apprenez ;)

Goormand 3 septembre 2010 à 16:51  

Ce billet me parle et me rappelle certaines situations vécues...

Il faut savoir gratter ce qui peut se cacher derrière un "si tu veux", "si tu en as envie" ou un "si ça te fait plaisir"...

Bravo et merci d'avoir publié ce billet.

Ella 3 septembre 2010 à 18:25  

aie aie aie...

Je sentais bien à ta dernière aventure avec ce X que tout cela était un jeu dangereux.

Des amis proches ont déjà eu le même problème et notre ami a bien eu du mal à s'en remettre.

Il serait peut être souhaitable de vous refixer quelques limites à tous les deux, en tout cas pour l'instant?

Bises
Ella

Parisien Bi libertin 3 septembre 2010 à 18:36  

Il t'aime et voudrait ne pas gêner ton plaisir, te dis oui en espérant que tu n'en fasses rien.
Et au final laisse parler son dépit et montre le désarroi d'un enfant abandonné

Kees , tu es trop gaté
et tu deviens un peu capricieux !!

Anonyme 3 septembre 2010 à 20:49  

Ceci me parle. Prendre en compte les désirs de l'autre et les siens. Découvrir aussi le face à face entre ce qu'on pense vouloir ou pouvoir accepter et la réalité. Pas forcément simple ni sans douleur, petite ou grande. Mais au bout il peut sans doute en sortir du très bon.

M. Noir 5 septembre 2010 à 14:39  

Comme j'aime cette sincérité. Le libertinage, c'est des hauts et des bas, de merveilleux moments et d'autres moins agréables, il faut savoir gérer cela.
Dialoguer encore et toujours, une perpétuelle remise en question de soi et de son couple. C'est aussi ce qui fait tout le piment de nos vies libertines.
Bises à vous deux.

Comme une image 5 septembre 2010 à 23:37  

Je pense que ce qui a destabilisé (à juste titre) Kees, c'est de sentir ton désir tourné directement vers un autre homme, plutôt qu'un désir tourné vers un homme dans le cadre de jeux libertins, avec son intermédiation, sa participation (quand vous « cooptez » un couple pour coquiner en club, par exemple).

Mel' Ody 6 septembre 2010 à 21:46  

Comme ces gentils tous ces commentaires :-). Merci à tous, cela fait chaud au cœur.

Effectivement, ce fut un sale moment à passer. C'est à vrai dire notre première réelle crise et questionnements depuis le début de notre libertinage après celle des congés maladie

C'est, la première fois qu'on touche nos limites du bout du doigt. Je force un peu la main à un Kees récalcitrant au trio, mais en plus je revois ce partenaire en verticale, et m'entiche de lui, une de nos rares craintes dans le libertinage nous revient donc en pleine figure... voir prochain billet...

@Missdactari : Et oui, on apprend ;).

@Goormand : Avancer au rythme de l'autre et ne surtout pas oublier de s'écouter mutuellement, une belle leçon...

@Ella : Exactement...

@Paris bi libertin : Et oui, un enfant gâté, capricieux, mais aussi un peu inquiet...?

@Matou : Voir du très très bon. Les crises c'est fait pour rebondir, non ? :)

@M. Noir : Tout à fait d'accord et c'est ce qu j'espère pouvoir refléter au travers nos aventures.

@CUI : Parfaitement... Un désir tourné vers un autre homme, mais peut être plus assez vers lui, la peur de me perdre... mais quelle idée pourtant, on s'aime !!

lifthrasir 5 mai 2012 à 13:11  

cela me rappelle un épisode à notre tout début, il n'était pas là et j'étais à une soirée verticale avec des amis libertins qu'il connaissait bien.
Un des amis présent me chauffait et j'avais bien envie de jouer un peu, j'ai contacté mon homme par sms pour lui expliquer la situation, il m'a dit "fais comme tu veux" ou un truc du genre.
J'ai commencé à jouer un peu mais très vite j'ai stoppé me sentant finalement mal à l'aise.

Mon homme s'est alors débrouillé pour nous rejoindre en surprise, il lui était impossible de dormir pensant à tout ce que je pouvais faire. Cela lui faisait mal au cœur mais il ne pouvait se résoudre à contraindre ma liberté.
Il a été bien rassuré finalement, mais comme toi j'étais à la fois furieuse qu'il me dise OK si il ne voulait pas et terriblement triste de l'avoir fait souffrir.
Cela nous a permis de discuter énormément, de remettre certaines choses à plat et de poser certaines règles.

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